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Marie-Ségolène ROYAL et Nicolas SARKOZY de NAGY BÖCSA ACQUITENT l'IMPOT sur la FORTUNE
Qu'ont-ils donc fait pour acquérir ce statut et cette aisance financière ?


20 Minutes
La Tribune
L'Express
Le Monde

La révélation de la situation patrimoniale (officielle ou plus réelle 1 2 3 4 ) des actuels favoris des médias à l'élection présidentielle entraîne inévitablement des commentaires aussi acides que pertinents (1). A ce jeu, je ne suis pas certain que la séduction de Marie-Ségolène pour un certain "peuple de gauche" s'en trouve renforcée. Notamment quand elle déclare le 17 janvier 2007 à Toulon, dans un "aveu" incontrôlé: "On ne peut pas raconter des histoires, on ne peut pas s'attribuer des valeurs auxquelles on ne correspond pas. Je suis aussi la candidate de la vérité et de la parole". On ne lui fait pas dire.

Passons sur la moralité de l'histoire et donc sur l'aptitude des candidats à parler de la situation d'une écrasante majorité de français bien différente de la leur. Laissons de coté la propension de la majorité des "professionnels de la politique" à enfiler le costume et habiter les logements du gratin qu'ils côtoient. Et ne nous aventurons pas sur la pertinence douteuse des "solutions" que proposent ces mêmes professionnels du métier pour mettre fin aux effets des "solutions" précédentes qui en sont grandement la cause.

Je m'arrête seulement à une autre évidence:
A voir le patrimoine (et les frais de fonctionnement qui vont avec) de ces candidats du peuple dont le parcours s'est accompli exclusivement dans les allées et contre-allés du monde politique, on est obligé d'en déduire que la profession nourrit bien son homme .. et sa femme.  

Il y a trois façons de devenir raisonnablement riche. Soit par l'héritage, soit par la reconnaissance des réalisations accomplies par ses propres talents et utiles aux autres, ou soit par la spoliation d'une quantité significative de congénères dont par exemple la corruption considérée par une majorité de citoyens comme une spécialité du monde politique.

Or, la consultation des parcours de nos deux "têtes de série" médiatiques (2et 3) montre qu'officiellement aucune de ces voies ne les concerne vraiment. Pas d'héritage lourdement doré de nature à leur laisser le temps libre que demande l'engagement militant et le dévouement à la cause nationale. Pas (encore ?) de preuves qui établiraient l'existence d'un matelas d'origine douteuse réinvestit dans de l'immobilier familial via des SCI du même nom. Quant aux fruits de leurs réalisations, on ne trouve rien d'économiquement productif au sens commun, puisque leurs "carrières" sont toutes dépendantes de leurs partis politiques (Parlementaire, Maire, Conseiller départemental ou régional, membre de cabinet ministériel, cadre d'Etats-Majors politique).

La politique serait donc une quatrième manière d'acquérir un patrimoine largement au-dessus de la moyenne.
A l'évidence, les "rémunérations" y sont plus que coquettes, en tout cas pour la majorité des grosses cylindrées des Etats-Majors de grands partis dont c'est la seule activité .... une vie durant. Elles font aussi parfois perdre le sens des réalités comme l'a démontré le Ministre du Budget (un comble !) avec une sincérité très révélatrice. Le "métier" est en effet très attractif surtout quand on tient compte des divers avantages qui permettent d'économiser nourriture, transports et autres dépenses de la vie courante, sans compter les faveurs que permettent les moyens de la fonction. Concrètement, la "rémunération" ne sert pas à vivre, mais à alimenter les économies et par conséquent le patrimoine immobilier

Ceux qui craignent la morale populaire traiteront de populiste cette évidence de bon sens. Que peuvent-ils faire d'autre ?

Sans aller jusqu'à revendiquer bêtement l'ascétisme comme condition d'exercice d'un mandat électif, d'une fonction ministérielle ou le travail de cadre d'un parti politique, il est nécessaire de rappeler que l'idée de République démocratique ne fait pas bon ménage avec le "métier" de politique apparu il y a une trentaine d'année de manière flagrante dans le sillage des énarques et "science-po" giscardiens. De fait, s'il est normal que l'engagement au service des autres ne doit rien coûter pour permettre à ceux qui n'ont rien ou pas grand chose de faire profiter pleinement et sans contrainte la collectivité de leurs qualités, il ne doit pas non plus générer de "salaire" hors de propos.

Plus dangereux encore, l'idée que la politique n'est accessible qu'à des spécialistes entraîne l'apparition d'une caste d'individus qui se cooptent et dont les egos les poussent rapidement à se prendre pour de véritables PDG de la collectivité... et à trouver normal d'être "payés" en conséquence. C'est pourtant le chemin dans lequel est largement engagé notre pays et que démontre l'origine de la situation patrimoniale de Nicolas et de Marie-Ségolène.

Est-ce le type de régime et d'individus que nous souhaitons et surtout dont nous avons vraiment besoin ?
La réponse conditionne l'avenir individuel et collectif dont on ne pourra pas dire qu'il n'était pas prévisible ... et irréversible.
Si l'épisode salutaire de l'ISF de Marie-Ségolène et de Nicolas permet d'éveiller le bon sens et la logique des choses derrière les manipulations de symboles et les mots, la république y aura perdu un peu de sa dérive bananière et le citoyen y aura repris une bonne part de son pouvoir perdu.

Paul-Vincent PAQUET© Janvier 2007
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NB: Merci de signaler les liens inactifs. Une copie PDF de ceux-ci vous sera adressée.

(1) A commencer par le fait que ces impositions sont très récentes. Marie-Ségolène l'acquitte pour la seconde année consécutive et Nicolas depuis un an. La fraîcheur de cette situation fiscale fera dire aux mauvaises langues qu'elle n'est due qu'à la nécessité d'éviter la fâcheuse image découlant de la révélation d'un patrimoine conséquent et d'une imposition qui n'était pas en rapport.
(2Bio (sans OGM !) de Marie-Ségolène Royale
(3) Bio (sans OGM !) de Nicolas Sarkozy de Nagy-Böcsa (avec cependant une erreur qui le fait appartenir au Rotary alors qu'il est entré au Lion's Club en 1983


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