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GOOGLE: L'ILLUSION DE LA DESTRUCTION DES DONNEES PERSONNELLES COLLECTEES SUR LES INTERNAUTES.
Un fichier de données personnelles utilisables par les services de renseignement ne disparaît jamais !

Qu'est-ce qui pousse Google (et les autres) à collecter et stocker autant d'informations personnelles sur les internautes qui utilisent son moteur de recherche ?

La raison officielle avancée est que cette collecte est destinée à un usage commercial. En clair, Google vendrait ces données à ceux qui peuvent en tirer un intérêt commercial de marketing ou d'étude de tendance, c'est à dire à peu près toutes les entreprises qui ont quelque chose à vendre au public, y compris les agences publicitaires et les partis politiques.

Or, l'étendue des données collectées et leur contenu montrent qu'elles ne sont pas toutes exploitables dans un but commercial.

En effet, si on peut tout juste convenir que quelques informations puissent nous être volées afin d'établir des statistiques de goût, de demandes ou de tendances, encore faut-il que les sources où ces informations sont les plus crédibles ne concernent que les sites professionnels - commerciaux ou non - et excluent les sites et blogs personnels d'opinions ou pas et les forums de discussions qui n'ont aucun rapport exploitable commercialement crédible avec l'objectif. Par exemple, à quoi peut bien servir la trace d'une visite sur un site comme le mien qui ne vend rien et ne peut intéresser que des internautes qui se posent des questions sur la situation du monde et de l'humanité ?

Plus incohérent encore est la durée de conservation de ces données dont la validité objective pour un usage commercial statistique fiable n'a en général plus grande valeur au-delà de 3 à 4 mois.

La réalité n'est donc pas à chercher dans l'argument commercial mais dans les obligations de surveillance qu'imposent les pouvoirs politiques aux FAI et aux moteurs de recherches depuis les mesures édictées à peine un mois après le 11 septembre par le Patriot Act américain qui inspirent les législations nationales comme c'est le cas en France avec les lois sécuritaires et notamment certains dispositifs de la loi LNE (confiance en l'économie numérique).

Ceci pose donc la portée réelle de l'annonce par Google de la réduction du temps de conservation des données qu'il collecte sur tous les internautes lors des recherches qu'ils effectuent sur son moteur. En effet, l'évidence fait dire que si leur effacement est réellement réalisé dans les ordinateurs de Google, il en est tout autrement en ce qui concerne celles qui auront été vendues à ses clients ou à des "officines" maquillées en agences d'études ou bien données directement aux services de renseignements. Comme ces derniers bénéficient légalement, sous le prétexte de la lutte contre le terrorisme, d'un accès sans limites - et sans contrôle - au contenu des ordinateurs comme ceux de Google, on imagine sans peine le profit qu'ils peuvent en tirer, le type de fichiers qu'ils créent et alimentent grâce à cela et l'usage qu'ils peuvent en faire. A cela s'ajoute évidement le fait qu'un fichier policier n'est jamais détruit - donc toujours utilisable - contrairement à ce qui peut être parfois affirmé même si cela résulte d'un loi.

On aurait donc tort d'être rassuré par les seules affirmations de Google quand il s'engage à réduire le temps de conservation des informations qu'il détient sur ses visiteurs. Il pourra même annoncer dans un avenir proche que ce délai passera de 18 à 9 mois, puis de 9 à 6 mois et ainsi de suite, sans que cela ne change rien à la réalité de la situation, si ce n'est que ces "avancées" trahiront le perfectionnement de la "bretelle" entre ses ordinateurs et ceux des services de renseignements jusqu'à ce que nous arrivions à la confusion en temps réel des deux.

Quant à la fonction "incognito" dont Google a pourvu son dernier-né baptisé Chrome, la confiance dans le procédé technique est égale à sa fiabilité, c'est à dire à peu près nulle, au point que l'autorité allemande de sûreté des techniques d'information (BSI) recommande chaudement de ne pas utiliser ce nouveau moteur de recherches en argumentant sa méfiance par le rappel que "Google a la frénésie du stockage d'informations". C'est dire si Chrome est loin d'être nickel à ses yeux.

Dès lors, si Google n'est pas Big Brother, il en est clairement l'instrument dont Internet est le moyen.

De ce point de vue on comprendra mieux pourquoi des entreprises comme Microsoft ou Google ont largement été poussées à devenir des mastodontes mondiaux incontournables, notamment par leurs politiques commerciales d'intégration de leurs programmes de base - de plus en plus bourrés de mouchards (1) - dans les ordinateurs vendus clés en main. Dans le même esprit, on saisira clairement pourquoi les pouvoirs politiques attachent tant d'importance à ce que chaque citoyen bénéficie d'un ordinateur et d'un accès à Internet

Paul-Vincent PAQUET - © Septembre 2008
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NB: Merci de signaler les liens inactifs. Une copie PDF de ceux-ci vous sera adressée.

(1) Voir par exemple: Windows Vista : encore une affaire de mouchards ?
et si ça vous intéresse, voici le moyen de virer le mouchard de Windows: L'espion qui venait de Microsoft...


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